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Exploitante forestière

Samantha Paul commence une nouvelle série sur les femmes dans l’exploitation forestière avec l’espoir d’inspirer les jeunes femmes pour qu’elles fassent carrière dans ce secteur. Elle s’est d’abord entretenue avec Hannah Dehoog, une opératrice de la Colombie-Britannique, pour découvrir comment elle s’est lancée dans l’industrie forestière, comment vit une femme dans les camps d’exploitation et ce qu’elle aime de son métier.

Hannah Dehoog, opératrice passionnée d'équipement forestier, de chez Smithers, en Colombie-Britannique, posant devant la porte avant de sa cabine, clés en main et portant un sweat-shirt Tigercat.

Hannah Dehoog, opératrice passionnée d’équipement forestier, de chez Smithers, en Colombie-Britannique.

Hannah Dehoog – connue comme exploitante et « Hanimal » – de Smithers, en Colombie-Britannique, suscite beaucoup d’intérêt dans la communauté d’exploitation forestière. Et cela n’est pas uniquement dû à sa présence active sur les réseaux sociaux, mais à sa détermination, sa bravoure et ses compétences en tant que jeune conductrice d’équipement lourd travaillant dans un secteur fortement dominé par les hommes.

Enfance

Hannah a été en contact et impliquée dans divers aspects du secteur forestier pendant la plus grande partie de sa vie. Avant même d’avoir l’âge d’aller à l’école, Hannah accompagnait son père, à l’époque commerçant de bois, dans les forêts. Au lycée, Hannah travaillait dans une pépinière et une scierie, et maintenant qu’elle a 22 ans, elle travaille en tant qu’opératrice d’équipement pour Groot Bros. Contracting Ltd., de Houston, en Colombie-Britannique.

La première question que l’on pose habituellement à Hannah quand quelqu’un découvre ce qu’elle fait dans la vie est : « Comment êtes-vous entrée dans ce milieu ? » Bien que son père, Chris Dehoog, soit commerçant de bois pour West Fraser, c’est un ex-petit ami qui lui a montré comment conduire l’équipement. Lors d’une visite dans un camp d’exploitation forestière éloigné, un membre de l’équipe lui a suggéré de décrocher un emploi avec eux. « Personne ne pensait que je prendrais la proposition au sérieux, mais une étincelle a commencé à briller en moi dès que j’ai envisagé la possibilité de conduire un engin. C’est ce que je veux faire », dit-elle.

Hannah n’a pas perdu de temps. Avant de rentrer chez elle, elle a trouvé le nom et l’adresse de l’entrepreneur et s’est arrêtée chez lui pour le supplier de l’embaucher. Elle n’avait aucune expérience dans l’exploitation, mais était extrêmement déterminée. Elle se souvient qu’après un peu de persuasion, l’entrepreneur forestier lui a dit: « Je vais vous donner une chance, foutez-moi la paix. » Elle était en extase. Elle était impatiente de l’annoncer à son père. « Devine qui va pouvoir réaliser des opérations de coupe papa ? » Cria-t-elle. Il était ravi.

Chris, le père de Hannah, est bien connu dans la communauté de l’exploitation forestière et il est une grande source de motivation pour sa fille. Elle travaille dur tous les jours, non seulement pour faire ses preuves en tant que femme opératrice, mais aussi pour que son père soit fier d’elle. « Cette motivation ne changera jamais », déclare Hannah. « La plupart des gens pensent que je dois ma carrière d’opératrice d’équipement à mon père, mais ce n’est pas le cas. J’ai tout fait toute seule », explique-t-elle. « Mon père pourra vous confirmer qu’il n’a pas levé un doigt. Il n’a pas passé un seul appel ni n’a donné de références. »

 

Un jour dans la vie d'une exploitante forestière : 2 h 15 : l'alarme sonne, et elle se rendort ! 3 h 00 : elle part au travail. 4 h 00 : arrivée au bloc de coupe, vérification des liquides, préchauffage de la machine. 4 h 30 : début du groupage. 16 h 00 : fin du service. 16 h 30 : entretien complet et retour à la maison. 17 h 30 : santé !

Un jour dans la vie d’une exploitante forestière

La vie dans un camp

Combien de jeunes femmes pourraient survivre au milieu de la brousse, sans couverture mobile, sans pouvoir se doucher régulièrement et avec, pour seule compagnie, une équipe entièrement composée d’hommes pendant des semaines ? Hannah était heureuse d’accepter le défi. « C’était intimidant d’être la seule fille dans les camps. C’est définitivement plus compliqué pour les filles », explique Hannah. « Il a fallu du temps pour s’habituer à ne se doucher qu’une fois tous les dix jours », a-t-elle dit. Lorsque BTB a parlé avec Hannah, elle venait juste de terminer huit mois de travail de nuit, avec pour seule compagnie un téléphone satellite SOS et les étoiles. « Je m’y suis habituée. Certaines nuits j’angoissais, mais j’ai fait ce que j’avais à faire. C’était une aventure. »

L'exploitante Hannah Dehoog avec son pit-bull Phoenix posant sous la flèche de son abatteuse-empileuse à chenilles.

L’exploitante Hannah Dehoog avec son pit-bull Phoenix

Mon cœur est comme une boussole qui pointe vers tout ce qui produit de l’adrénaline.

Machine de rêves

Hannah a commencé à travailler sur une excavatrice, à apprendre les commandes hydrauliques simples et l’entretien de base de la machine. Le troisième jour, elle s’est retrouvée derrière le siège d’une façonneuse et, le quatrième jour, elle la conduisait elle-même. Elle se souvient de son patron lui disant de ne pas tirer un rondin à travers la cabine. Après avoir passé deux ans à travailler sur différentes machines, notamment des excavatrices, des façonneuses, des débardeurs et des chargeuses, Hannah a finalement mis la main sur une abatteuse-empileuse Tigercat, modèle LX870C. Hannah a toujours voulu conduire une niveleuse. « J’ai attaqué des terrains assez escarpés avec ce basculeur et j’ai savouré chaque moment », déclare-t-elle. Tigercat est vite devenue sa marque préférée.

Ayant conduit une chargeuse 880, plusieurs débardeurs Tigercat et les modèles LX870C et 870C, il était clair pour elle que Tigercat était fabriqué en pensant à l’opérateur. Le siège du débardeur Turnaround® lui a « changé la vie ». « Et j’adore comme tout est accessible avec l’abatteuse-empileuse. Le capot s’ouvre, la pompe hydraulique automatique est parfaite et toutes les portes et protections sont faciles à utiliser. »

Quand le mécanicien, Dave Hunter et Hannah travaillaient tous deux chez Matt Hromatka Contracting, il lui a donné le surnom de Hanimal, qui l’a accompagné au cours des trois dernières années. Lorsqu’on lui demande quel type de Hanimal elle est, elle répond toujours : « je suis un Tigercat ». Elle se considère un peu comme un animal : un peu sauvage et extravertie dans pratiquement tous les aspects de la vie.

Qu’est-ce qui alimente sa passion ?

Hannah est accro à l’adrénaline. « Mon cœur est comme une boussole qui pointe vers tout ce qui produit de l’adrénaline. », déclare-t-elle. « Quand je ne travaille pas, je fais de la luge avec ma famille, du VTT ou je traîne avec mon petit ami et mon pit-bull, Phoenix. » À vingt-deux ans, Hannah consacre une bonne partie de son salaire à des jouets qui la maintiennent dehors toute l’année. Elle aime relever de nouveaux défis. « Il n’y a rien qu’un mec puisse faire que je ne puisse faire. C’est ce qui me stimule », explique Hannah. « Si quelqu’un pense que je n’y arriverai pas, il faut que je prouve qu’il a tort. »

Motoneige de Hannah, décorée d'autocollants roses et bleus.

 

Le pouvoir des réseaux sociaux

« Je suis très fière de ce que je fais en tant que femme conductrice d’équipement forestier, et je veux le partager avec le reste du monde », explique Hannah. « Je pense aussi qu’il n’y a pas suffisamment de promotion pour les femmes dans le monde de l’exploitation forestière. » Depuis qu’elle a commencé à partager son mode de vie de femme exploitante forestière sur les réseaux sociaux, d’autres femmes ont eu la curiosité de savoir ce que c’est que d’être une femme travaillant dans ce secteur. Lorsqu’on lui pose des questions, Hannah donne une réponse sincère.

En raison de sa présence sur les réseaux sociaux, Hannah est souvent reconnue à Smithers et Prince George, en Colombie-Britannique. Elle aime qu’on lui accorde de l’attention, mais comprend que d’autres jeunes femmes l’observent, c’est pourquoi elle essaie de maîtriser son comportement en ligne. « J’ai une manière effrontée d’expliquer certains des défis auxquels je dois faire face, mais j’aime vraiment mon travail et j’encourage vraiment d’autres femmes à l’essayer. »

Quelle est l’étape suivante

La prochaine étape de sa carrière consiste à obtenir une certification pour les équipements à benne, car elle estime que ce serait une compétence utile. Elle envisage également la possibilité de travailler à l’étranger et a eu des offres d’emploi en Nouvelle-Zélande. Que vous soyez homme ou femme, il faut avoir un certain type de personnalité pour travailler tous les jours dans une exploitation forestière. « Je ne pense pas que les femmes soient supérieures aux hommes, ni que les hommes soient supérieurs aux femmes. Nous sommes tous égaux et avons besoin des mêmes opportunités », dit-elle. Hannah est motivée, coriace et travaille dur. Elle est fière de ce qu’elle fait et ne va pas cesser de promouvoir son style de vie d’exploitante de sitôt.

Les billes coupées remplissent la plus grande partie du cadre, on aperçoit une abatteuse-empileuse à chenilles Tigercat en arrière-plan, après le tas de rondins.

Hannah pense qu’elle a beaucoup de chance de travailler actuellement à seulement quarante-cinq minutes en voiture du foyer familial.


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Turnaround


Avec le siège Turnaround, l'opérateur conduit dans la direction de la lame ou du grappin, tout en contrôlant entièrement toutes les fonctions. Il est possible de conduire à n'importe quelle vitesse et d'obtenir un effort de traction maximal dans les deux sens. Lorsque tout son potentiel est utilisé, le siège Turnaround multiplie les capacités d'un débardeur. Imaginez tout ce que Turnaround peut faire pour vous.


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