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Une histoire orale de Tigercat

Il y a 25 ans, une très petite entreprise possédant un seul prototype et aucun réseau de distribution s’est présentée à une démonstration de débardage en Géorgie. Qu’est-ce qui a entraîné ce qui s’est passé par la suite ? Certains des plus anciens membres de l’équipe Tigercat se sont penchés sur les réponses.

Un jeune Ken MacDonald a décroché avec brio une maîtrise en administration d’entreprises en seulement deux ans et demi d’études, avant de rejoindre MacDonald Steel à plein temps, en tant que coordonnateur de production, à l’âge de 22 ans. Il a bien fait savoir qu’il voulait racheter la société de son père. Ken explique qu’on a pris grand soin de s’assurer que l’évaluation était indépendante et vérifiable. Pendant plusieurs mois, les comptables et les experts ont évalué l’immobilier, l’inventaire et l’équipement. La date de clôture était le 1er août 1976, la veille du 23e anniversaire de Ken. Entre 1976 et 1989, Ken a doublé les ventes à plusieurs reprises et quadruplé le nombre d’employés avant qu’une forte récession mondiale n’atteigne l’Ontario, portant un sérieux préjudice à l’entreprise.

Ken MacDonald, PDG : J’ai commencé à travailler chez MacDonald Steel dès l’âge de neuf ans et je viens à l’usine presque tous les samedis matin depuis lors. Après avoir obtenu mon diplôme d’université, j’ai rejoint l’entreprise à plein temps. Au fil des ans, j’ai littéralement eu des centaines d’enseignants et de mentors, au sein de l’entreprise et parmi nos clients.

Un groupe d'employés de Tigercat posent devant la première machine Tigercat jamais fabriquée

(G-D) : Jon Cooper, Ron Montgomery, Rick Routliffe, Johnny Boyd, Stan Bera, Ralph Zuidervliet, Bruce Vaile, Tony Iarocci, Ken MacDonald, Martine Léveillé, Joe Barroso, Ken Harrison, Michael Fischer, Phil Ricotta, Dick Ronald, Don Snively, Grant Somerville.

Certains m’ont appris à faire fonctionner les différentes machines, d’autres m’ont appris à monter et à souder, d’autres encore m’ont appris à conduire des chariots élévateurs, des voitures, des camions et des semi-remorques. Certains m’ont formé à la plongée, d’autres à l’escalade et à l’installation d’équipements. Certains à l’estimation des coûts de travail, d’autres à l’interprétation de schémas et des bilans financiers. Certains m’ont appris à lire à travers les gens et à lâcher des jurons. Mais tous m’ont appris l’importance du travail d’équipe.

Joe Barroso, VP fabrication : J’étais un étudiant en difficulté à la recherche d’un emploi d’été à l’été 1984. Un ami venait de commencer à travailler chez MacDonald Steel et a appelé pour me dire qu’ils avaient besoin d’un deuxième étudiant. J’y ai foncé, j’ai été embauché et devait commencer le lendemain. Je travaillais dans le contrôle qualité et l’expédition/réception lorsque j’ai commencé, mais j’ai été impliqué dans de nombreuses fonctions au sein de l’usine. J’y ai travaillé chaque été jusqu’à la fin de mes études. C’est alors que Ken m’a engagé à plein temps dans le département de planification.

Ken MacDonald : À la fin des années quatre-vingt, MacDonald Steel a perdu beaucoup de ses principaux clients, ce qui a eu des conséquences presque catastrophiques pour l’entreprise et m’a obligé à envisager des solutions alternatives. J’ai tout misé sur la création d’une nouvelle gamme de produits et, finalement, d’une nouvelle entité commerciale.

Tony Iarocci, président : En 1991, Ken m’a proposé de rejoindre son organisation dans le but de concevoir et de construire des débardeurs. Bien que je n’étais plus impliqué dans le secteur forestier depuis quelques années, j’avais acquis plus de vingt ans d’expérience dans l’ingénierie, le service client et le marketing en travaillant chez Koehring Waterous, un fabricant d’équipements de pâte à papier et de machines forestières à la pointe de la technologie. L’idée de réintégrer le secteur de l’équipement forestier sur de bonnes bases m’a intrigué et j’ai accepté l’invitation de Ken.

Jon Cooper, VP ingénierie : J’ai commencé à travailler chez MacDonald Steel en 1987. Lorsque Tony a été engagé pour développer une machine forestière, j’ai été chargé de produire des dessins pour les différents concepts de machines. Une fois que l’abatteuse-empileuse à roues a été choisie, j’ai continué à concevoir et à créer des dessins utilisés pour produire les premières machines. C’est à cette période que Tigercat a été créé et je suis devenu le deuxième employé « officiel ».

Tigercat Equipment Inc. a été créé en tant que société canadienne le 20 janvier 1992.

Tony Iarocci : Nous avons démarré la conception du 726 à l’automne 1991 avec l’objectif de le finir et le présenter à l’occasion de la foire de Quitman, en Géorgie, en avril 1992. Bien qu’il manquait quelques touches finales, comme l’emplacement pour les batteries que nous avions fixées temporairement sous le moteur avec des cordons élastiques, nous l’avons chargé sur un camion et nous sommes partis pour le sud-est des États-Unis.

Jon Cooper et John Kurelek sur le terrain avec une ancienne machine.

Jon Cooper et John Kurelek sur le terrain avec une ancienne machine.

Jon Cooper : À cette première exposition, un exploitant m’a demandé combien coûtait la machine. Je lui ai annoncé le prix et l’ai vu choqué. Il m’a répondu qu’il devait y avoir une erreur : il pouvait acheter deux abatteuses-empileuses pour le même prix. Je lui ai assuré que le prix était correct et essayé d’expliquer la valeur ajoutée de la machine. Il est parti peu convaincu me laissant inquiet quant à notre avenir.

Quelques années plus tard, à cette même foire, un autre exploitant s’est approché et demandé ce que je faisais à Tigercat. Après lui avoir répondu, il m’a demandé s’il pouvait me serrer la main et m’a remercié de lui avoir redonné la vie. Il a poursuivi en disant qu’il utilisait une autre marque d’engins du lundi au vendredi pour essayer de gagner sa vie. Puis il travaillait sur cet engin les samedis et dimanches pour reprendre les opérations de débardage le lundi. Avec sa machine Tigercat (qui était loin d’être neuve), il pouvait la faire fonctionner du lundi au vendredi, puis la garer et profiter du week-end avec sa famille, chose qu’il n’avait jamais pu faire auparavant. Pour lui, Tigercat valait chaque centime investi. Il était rassurant d’entendre que la valeur ajoutée était reconnue.

Ken Harrison, responsable des publications techniques (à la retraite) : J’ai travaillé à Koehring Waterous pendant environ vingt ans en tant que responsable des publications techniques. Plus tard chez MacDonald Steel, Tony et Ken étaient dans la production de matériel d’exploitation forestière. Une fois la production commencée, Tony m’a demandé de réaliser des étiquettes pour la première abatteuse-empileuse 726. J’ai ensuite rejoint Tigercat en juillet 1992.

Tony Iarocci : Nous nous sommes engagés auprès d’un éventuel concessionnaire en Caroline du Nord pour montrer la performance de la machine sur notre route pour la Géorgie. Nous avons conduit jusqu’à un site d’exploitation à Lumberton et avons été accueillis par l’entrepreneur qui a grimpé dans la cabine, a conduit la machine à côté de la remorque et a immédiatement continué jusqu’au bloc, déterminé à couper des arbres. Nous avons réussi à l’arrêter, avec difficulté, mais seulement le temps d’enlever le protège-lame de la scie. Dès que celui-ci fut enlevé, sa seule idée était de couper des arbres. Jim, qui a dirigé l’équipe de montage et Don, qui a conduit le camion, n’avaient jamais vu de récolte mécanisée auparavant. Ils observaient avec incrédulité cette machine en fonctionnement. L’exploitant continuait sur sa lancée, disparaissant au cœur de la forêt pendant ce qui semblait une éternité. Il aimait la machine.

Don Snively, désormais directeur local et citoyen américain résidant en Géorgie avec sa famille, était conducteur de camion chez MacDonald Steel en 1992. Il a voyagé dans les États-Unis à bord du prototype de la machine pendant quarante jours, jusqu’à ce qu’il ait élu domicile à Williston Timber dans le nord de la Floride.

Don Snively, directeur régional : Quand Jim Wood et moi avons vu le 726 couper son premier arbre, nous nous sommes dit : « Mon Dieu, ça marche ! ». Nous n’avions jamais vu une machine couper un arbre et le porter.

Dick Ronald, directeur commercial pour les États-Unis (retraité) : J’avais passé 27 ans dans le secteur de l’équipement lourd pour Clark et Valmet, principalement dans le département des machines forestières. Tony cherchait quelqu’un, et je pense que certains des concessionnaires avec lesquels il travaillait et qui me connaissaient très bien, voulaient que j’y sois.

Ken Harrison : Changer le nom de la société de Tigercat Equipment à Tigercat Industries en 1993, et déménager dans nos propres installations à Plant Farm à Brantford, ce sont de grands souvenirs pour moi.

Grant Somerville, VP ingénierie : À nos débuts, nous étions installés à l’Industrial Road, mais en 1993, nous avons déménagé dans notre première usine « Tigercat » à Brantford. Je me souviens d’avoir pensé que nous avions atteint notre objectif ultime, notre propre usine. Que voudrions-nous de plus ? Nous n’imaginions pas que ce n’était que le début de notre histoire.

En seulement cinq ans, en 1997, Tigercat a expédié sa 1000e machine. Le groupe de chargeurs est présenté ici devant la première usine spécialisée de Tigercat, au 86 Plant Farm Blvd, Brantford.

En seulement cinq ans, en 1997, Tigercat a expédié sa 1000e machine. Le groupe de chargeurs est présenté ici devant la première usine spécialisée de Tigercat, au 86 Plant Farm Blvd, Brantford.

Ken a acheté Plant Farm en 1993, et ont suivi, au fil des ans, d’autres bâtiments désaffectés à Paris, Brantford, Woodstock, Cambridge et Kitchener.

Ken MacDonald : J’ai vraiment adoré transformer des anciens bâtiments préexistants en nouvelles installations de fabrication qui soient adaptées à nos besoins. J’ai eu plaisir à participer à la planification et à la construction de la nouvelle usine que nous avons construite à Paris. Ça a été amusant aussi d’installer de nombreuses nouvelles machines à la pointe de la technologie, des grues ainsi que des cabines de sablage et de peinture au fil des ans.

Dick Ronald : C’est un peu rigolo quand je regarde en arrière, parce qu’à l’époque nous faisions tout à Tigercat. Vous savez, en plus de s’occuper des ventes et de rechercher de nouveaux concessionnaires et tout ce qui se passait dans l’entreprise.

Ken Harrison : Au début, j’élaborais des manuels de pièces et d’entretien, des fiches techniques, des formulaires d’entreprise et le logo de l’entreprise tel qu’il est aujourd’hui. Je m’occupais également des appels de service des concessionnaires. Plus tard, je me suis concentré principalement sur mon poste de directeur des publications techniques de Tigercat.

Les premiers monteurs de Tigercat, comme Jim Wood, Ralph Zuidervliet, Larry Almond, Tim Koniuch, Ross MacDonald, John Stevenson, Bill Clark, Denton Rerrie, Ernie Sowden et Paul Brown étaient tous des gens de métier hautement qualifiés, capables de résoudre les problèmes rapidement. Tigercat avait besoin de gens comme eux. La jeune entreprise ne disposait pas des contrôles de production, des dessins ou de la documentation qui existent aujourd’hui. Les machines étaient montées du début à la fin par des équipes de deux. Les noms des monteurs étaient imprimés sur une étiquette dans la cabine. Fièrement construit par…

Ralph Zuidervliet, monteur (à la retraite) : J’étais au chômage et j’ai reçu un appel de Tony avec qui j’avais déjà travaillé à Koehring Waterous. À cette époque, j’avais 62 ans et j’étais un travailleur qualifié formé en Europe et au Canada. M. Iarocci connaissait mon travail. Il avait su que j’étais au chômage et me demandait si je voulais travailler pour lui dans une nouvelle entreprise appelée Tigercat.

Grant Somerville : J’ai commencé à travailler dans l’exploitation forestière en 1977, dans le secteur canadien de la pâte et du papier. L’exploitation forestière était réalisée à grande échelle avec des flottes de gros engins et des effectifs syndiqués vivant dans des camps éloignés et bien équipés. Le déclin du secteur canadien de la pâte et du papier a entraîné la disparition des opérations forestières faites pour et par les entreprises, et avec elles, le marché des gros engins que nous construisions. Au milieu des années quatre-vingt, il était évident que l’avenir allait se faire avec de petits sous-traitants. Ces nouveaux clients avaient besoin de machines plus petites et plus abordables, ce qui a accéléré le développement de l’abatteuse-empileuse à chenilles. Au début des années quatre-vingt-dix, de nombreux fabricants proposaient des modèles sur le marché et la compétition s’est accrue. En 1993, la structure concurrentielle nous a offert une opportunité. L’abatteuse-empileuse à chenilles 853 qui en a résulté, distribuée au Canada via le réseau de concessionnaires Deere, a joué un rôle clé dans le développement rapide de Tigercat.

Cérémonie d'inauguration du 54 Morton Ave à Brantford, en 1998. La foule attend qu'un opérateur monte dans la machine et coupe le ruban à la manière Tigercat.

Cérémonie d’inauguration du 54 Morton Ave à Brantford, en 1998. La foule attend qu’un opérateur monte dans la machine et coupe le ruban à la manière Tigercat.

Tony Iarocci : Le modèle 726 a jeté les bases qui ont permis à Tigercat de se développer jusqu’à devenir un fournisseur de machines forestières mondialement respecté. Il a en fait ouvert la voie à d’autres modèles. Le 726 n’est pas passé inaperçu pour John Deere, l’un des quatre concurrents proposant des abatteuses-empileuses à roues. Le succès du 726 a incité Deere à nous contacter en 1993 pour nous proposer un accord de commercialisation. Tigercat construirait une abatteuse-empileuse à chenilles non encore créée sous la marque Tigercat et la distribuerait en exclusivité dans tous les concessionnaires d’équipement de construction et forestier de Deere au Canada. Grant Somerville a dirigé le développement d’ingénierie de ce nouveau modèle, le Tigercat 853E. De fait, la désignation du modèle répondait à une demande de Deere. Le prototype du 853E a été expédié à BC un an plus tard, en 1994, et vendu à Blue Nose Logging. Nous l’avions encore fait ! Le 853E a eu beaucoup de succès et le vaste réseau de concessionnaires Deere nous a offert une couverture immédiate au Canada.

Martine Léveillé, responsable du service entretien et garantie : Mon père a travaillé pour le concessionnaire John Deere dans ma ville natale d’Amos, au Québec. Quand j’ai terminé mes études universitaires en génie mécanique, le concessionnaire avait reçu sa toute première machine Tigercat, une abatteuse-empileuse 853E. Le défunt Len Arvelin était au concessionnaire pour présenter la machine et il a dit à mon père que je devais postuler à un emploi chez Tigercat. Deux semaines après que j’aie envoyé mon CV, j’ai reçu un appel de Tony. Il visitait un concessionnaire à Timmins et m’a demandé si je pouvais le rencontrer là-bas. Je m’y suis rendue, et deux semaines plus tard, j’ai déménagé à Brantford. J’ai commencé le travail le 25 septembre 1995.

James Farquhar, directeur régional : Je pouvais passer beaucoup de temps avec Tony. J’ai beaucoup appris de lui quand je dirigeais le département des pièces, et plus tard, au département d’entretien. Il m’a également aidé en me conseillant sur les cours du soir à suivre. En effet, j’ai passé presque cinq ans à l’école du soir. Et je continue d’apprendre tous les jours en travaillant chez Tigercat.

Brian Jonker, responsable des pièces : Mon père était soudeur chez MacDonald Steel et est devenu l’un des premiers employés de Tigercat. J’ai commencé à travailler chez Tigercat en 1996, après avoir fini mes études. J’ai passé ma première année à construire des cabines avant de passer au département des pièces. À l’époque, celui-ci était composé par moi-même, qui sélectionnais les pièces, et Jim Leach et James Farquhar, au bureau. Tony m’a donné très vite l’opportunité d’évoluer vers mon poste actuel. Il y avait beaucoup de choses à apprendre et il m’a guidé dans la bonne direction, tout en me permettant parfois de me tromper.

Johnny Boyd, directeur local : J’ai commencé à Tigercat dès décembre 1995. À cette époque, nous avions des cisailles 1800, des cisailles 2000, les modèles 726 et 720, et les abatteuses-empileuses à chenilles 853 et 845. Je disais souvent aux personnes qui ne connaissent pas Tigercat, que c’est une entreprise basée sur l’ingénierie qui permet aux idées de se transformer en produits pour des applications de niche partout dans le monde. Nous ne devons pas convaincre un groupe de comptabilité ou de marketing au sein de l’entreprise afin de satisfaire un utilisateur final qui a besoin d’un meilleur outil pour une application spécifique. Ce qu’il y a de mieux chez Tigercat, c’est que nous pouvons décider du jour au lendemain de construire un produit de qualité supérieure, pour n’importe qui dans le monde.

Comme beaucoup de designers chez Tigercat, Duane Barlow est arrivé à bord en tant qu’étudiant ingénieur dans le cadre d’un programme coopératif.

Duane Barlow, responsable de produit, accessoires : John Kurelek a été une grande influence. J’ai travaillé sous sa direction sur la tête de coupe, et plus tard sur le développement de la tête d’abattage-groupage à grande capacité. John a été un grand innovateur dans le secteur, mais il voulait également des choses fortes, simples et solides comme le bois, un mantra qui est encore valable aujourd’hui.

John Kurelek est un vétéran du secteur et un pionnier qui a travaillé pour Marathon Corp. dans le nord de l’Ontario, en 1951. Plus tard, durant sa carrière chez Koehring, il a joué un rôle essentiel dans le développement de l’abatteuse-façonneuse de bois court, de la tête de coupe accumulatrice et de la scie circulaire. À un moment ou à un autre, Robin Barker, Stan Bera, Ken Harrison, Tony Iarocci, Kevin Keats, Phil Ricotta et Grant Somerville ont tous travaillé chez John à Koehring. Ces personnes deviendront plus tard des membres clés de l’équipe de Tigercat. L’influence de John a été cruciale pour le succès de Tigercat.

John Kurelek, ingénieur sénior (à la retraite) : Pour réussir, nos idées doivent fonctionner, elles doivent répondre à un besoin en offrant un bon travail et elles doivent produire de l’argent. Notre équipe de trois savait que notre machine devait être meilleure et que notre meilleure chance était la résistance. Il suffisait de voir les réparations de soudure sur des machines relativement neuves [abatteuses-empileuses] dans les chantiers des concessionnaires du sud pour se rendre compte qu’il y avait une occasion à saisir.

Portrait de John Kurelek tiré de vieilles diapositives du milieu des années 90. On peut lire à côté du protrait : « Ingénieur. Formation : Plusieurs décennies dans la recherche et le développement d'équipement forestier à la pointe de la technologie.

Tiré de vieilles diapositives du milieu des années 90.

Johnny Boyd : John Kurelek a eu une grande influence sur l’évolution de mes idées. Il disait : « Pour ce qui est de la productivité, ne pensez pas à une heure, ne pensez pas à des minutes, réfléchissez aux secondes, car les secondes font les minutes, les minutes font les heures. Pour augmenter la productivité, il faut économiser les secondes. »

Ralph Zuidervliet : Former de nouvelles personnes était quelque chose qui me tenait à cœur. Toute nouvelle personne que je formais représentait un héritage pour moi et pour l’entreprise. Je me souviens que l’un des types que j’ai formés a reçu un billet de 50 dollars d’un client américain lors d’une visite d’usine. Le client a été impressionné par la grande qualité et la finition de sa machine. C’était agréable de savoir que j’avais contribué à la réussite de ce jeune homme et qu’il continuerait la tradition du travail fin et de la qualité pour lesquels Tigercat était connu.

Le client avait noté le nom des monteurs qui avaient construit sa machine et les a cherchés lors de la visite.

Ralph Zuidervliet faisant fonctionner le démonstrateur hydrostatique.

Ralph Zuidervliet faisant fonctionner le démonstrateur hydrostatique.

Ken MacDonald : Ça me fait vraiment plaisir de voir les jeunes se joindre à l’entreprise et s’épanouir, acheter leurs premières voitures, vivre leurs années de fiançailles, se marier, former une famille et offrir le meilleur d’eux-mêmes dans leur métier ou profession.

Brian Jonker : Je mets quiconque au défi de désigner une entreprise qui veille sur ses employés plus que Tigercat. Cela commence par le sommet. Ken a toujours pensé d’abord à ses employés, à ses concessionnaires et à ses clients. Cela est manifeste. Nous sommes devenus une grande entreprise, mais le côté personnel n’a jamais disparu. Ken est un excellent exemple pour nous tous. Il s’intéresse vraiment aux autres.

Martine Léveillé : J’ai eu l’incroyable chance et le grand honneur de travailler avec mon père, Yves, pendant huit ans quand il a rejoint notre équipe en tant que directeur local pour le Québec, en 1998.

Tigercat a des concessionnaires de long terme dans le sud des États-Unis comme Tidewater et B&G Equipment, qui a aidé la jeune entreprise alors inconnue à asseoir sa crédibilité et à se positionner sur le marché. Et Tigercat a contribué au succès de ses concessionnaires en fournissant une gamme complète de produits au fur et à mesure que les fabricants d’équipement consolidés et que certaines gammes de produits concurrentes ont été englouties ou ont disparu.

Dick Ronald : B&G Equipment est un des concessionnaires de Tigercat à s’être distingué. Je les connais depuis longtemps parce que quand j’étais à Clark, ils étaient inscrits pour devenir distributeurs de débardeurs. Ils avaient un garage double à Philadelphie, dans le Mississippi. Ils vendaient des pièces de camions et de remorques. Un de nos représentants là-bas les a appelés pour voir s’ils étaient intéressés par la vente de débardeurs. Debbie et Doug [Bates] étaient tous deux au lycée. C’est alors que j’ai commencé à y aller. Je me souviens encore du restaurant de Peggy en Philadelphie. B&G a été un vrai succès ! Peu de concessionnaires ont résisté dans le secteur forestier aussi longtemps et s’en sont sortis aussi bien.

Ken MacDonald : Le développement de notre réseau de concessionnaires nous a permis de connaître des personnes intéressantes du monde entier. Nous sommes sûrs d’avoir la chance de travailler avec certains des leaders les plus progressistes et inventifs du secteur, dont beaucoup sont de véritables personnages, aux personnalités uniques. Ils travaillent tous dur, tout en sachant s’amuser et profiter de chaque moment, comme si c’était le dernier.

Dick Ronald et Martine Léveillé sur place à l'exposition DEMO 1996, au Québec.

Dick Ronald et Martine Léveillé sur place à l’exposition DEMO 1996, au Québec.

Martine Léveillé : Le salon DEMO organisé dans la Ville de Québec, en 1996, a été ma première démonstration de débardage en direct. Je traduisais pour tout le monde, présentait la démonstration avec Dick Ronald et amusait notre personnel en visite et nos clients après des heures passées dans la belle vieille Ville de Québec. Don Snively et moi-même avons fait le voyage de retour ensemble. Sans le savoir, il m’a appris à conduire sur une autoroute à quatre voies. Il m’a demandé de conduire afin qu’il puisse faire des appels téléphoniques. Au départ, je ne lui ai pas dit que je n’avais jamais conduit sur une autoroute auparavant. Vous auriez dû voir son visage quand je le lui ai avoué : un grand moment !

Brian Jonker : Je me souviens qu’au cours du premier mois, j’ai dû me rendre aux forêts de Floride en tant que responsable des pièces. Voir des serpents et des alligators et sentir la chaleur dans laquelle les opérateurs devaient travailler m’a ouvert les yeux sur les conditions endurées par nos clients.

James Farquhar : Je me suis retrouvé dans un débardeur sous la pluie battante au Chili. J’étais en panne et j’avais besoin d’une clé de 10 mm. J’étais contorsionné dans le cœur de l’engin et je hurlais pour qu’on me passe une clé de 10 mm. Personne ne me l’a ramenée. Personne ne parlait anglais sur le site. Je suis sorti de l’engin, mon espagnol ne s’était certainement pas amélioré entretemps, mais tout le monde a appris le mot clé.

Grant Somerville : Nous avions traversé un village rural en Tasmanie : quelques maisons autour d’une intersection de routes de campagne. Le représentant du concessionnaire local, qui était aux commandes du véhicule, s’est alors arrêté devant une épicerie modeste en disant que nous devrions prendre des sandwichs pour notre journée dans la brousse. C’était le meilleur endroit dans les environs. En voyant que c’était le seul endroit disponible, mes attentes étaient faibles. Je suis entré et j’ai été immédiatement frappé par l’âge de la dame qui se tenait derrière le simple comptoir en bois. Elle devait bien avoir quatre-vingt-dix ans. J’ai essayé d’être amusant et ai lancé : « J’ai entendu dire que vous aviez les meilleurs sandwichs au monde ici ! », auquel elle a répondu sans aucune expression et en toute confiance : « C’est cela, en effet ! ». Cela m’a paru plutôt audacieux. Bien que l’on ne puisse pas juger un livre à sa couverture, elle m’a donné l’impression de passer sa vie près de ce magasin. J’ai retenu mon rire et commandé le déjeuner poliment. En mangeant, je me suis rendu compte qu’elle n’était ni arriérée ni arrogante. Elle avait raison ! Au début, les gens pensaient que notre abatteuse-empileuse à roues avait un drôle d’aspect. Il ne faut vraiment pas juger un livre à sa couverture.

Dick Ronald : Je me souviens d’avoir volé un jour vers la Géorgie ou à un autre endroit dans l’avion de Ken et que ça secouait un peu. Nous nous dirigions droit vers une tempête. Le service du contrôle aérien nous a conseillé de contourner la tempête et Ken a regardé le moniteur et a dit : « Non, ça va aller, nous allons passer à travers. » Bon, nous avons dû tenir les attachés-cases pour qu’ils ne buttent pas contre le plafond, mais à part ça, tout s’est bien passé.

Ken MacDonald : Je suis une personne religieuse et je crois fermement que Dieu aide ceux qui s’aident eux-mêmes. Je crois que si l’on travaille dur et de manière intelligente, les choses finissent par s’arranger. La croyance dans mon équipe est un autre aspect de ma foi. J’ai toujours senti que mon équipe était capable de mieux faire que les autres. Jusqu’ici, elle a souvent dépassé le niveau de confiance que j’ai placé en elle. Avons-nous cafouillé par moments ? Bien sûr ! Mais continuons-nous à nous efforcer pour être les meilleurs ? Vous pouvez en être sûr ! L’un de mes principes et de ceux de l’entreprise est de traiter les autres comme on voudrait être traité. Nous essayons d’appliquer ce mode de vie dans ce que nous faisons comme entreprise.

Une autre grande influence dans ma vie vient d’un célèbre livre pour enfants. Il me semble qu’il s’intitulait « Le petit train bleu ». Tigercat a été, et continuera d’être pour les décennies à venir, parmi les plus petites entreprises de la plupart des marchés dans lesquels nous évoluons. Nos partenaires concessionnaires et nous-mêmes n’avons d’autre choix que de redoubler d’efforts pour concevoir et construire les machines les plus résistantes, fiables et productives. Nous devons travailler encore plus dur pour offrir le meilleur service après-vente à nos clients. Les entreprises géantes auxquelles nous nous mesurons cherchent toujours à nous éliminer.

Duane Barlow : Tigercat a réalisé énormément de choses : le système ER, le débardeur hydrostatique. Mais pour moi, le plus remarquable est le développement des cisailles d’abattage-groupage et des scies circulaires à haute capacité. Ces éléments ont amélioré la productivité de manière significative, en particulier dans les plantations. L’ajout de butoirs et la fermeture de la décharge non protégée des copeaux ont amélioré la sécurité. C’est ce que nous avons essayé de reproduire dans nos scies à chaînes en limitant les ouvertures directement en ligne avec la chaîne.

John Kurelek : Des têtes fabriquées par d’autres avaient été installées pour fonctionner sur des abatteuses-empileuses Tigercat. Elles avaient toutes au moins un bras de préhension et un bras de rétraction : un preneur et un bouffeur. Et à divers degrés, un compartiment pour placer les pieds d’arbres hors de la voie de séparation. L’assemblage de piles dans le compartiment n’était pas fiable. Les arbres peuvent parfois soulever de la paille. Les tracteurs de Tigercat étaient rapides et solides. Ils pouvaient soulever et transporter de grosses piles et se déplacer vers l’arrière et vers l’avant pour prendre plus d’arbres. Avec de telles charges, la durée de vie des têtes d’abattage existantes lorsqu’elles étaient montées sur des tracteurs Tigercat était courte, de sorte qu’il fallait un modèle plus solide.

Ralph Zuidervliet : À mon avis, l’ensemble des accessoires d’abattage est l’une des meilleures choses que l’entreprise ait faites. D’excellente fabrication, c’est à eux que la société doit sa renommée.

John Kurelek : J’ai rappelé combien de fois l’alignement des piles avait été gâché par le bras de rétraction en les sortant de derrière l’arbre, les déplaçant avant de les ressaisir. Le problème était dû, en partie, au fait que les bras pivotaient sur des côtés opposés du compartiment de stockage, et chacun avait tendance à avoir son propre endroit privilégié pour mettre l’arbre. Mon idée, mise en pratique et testée, était de faire pivoter le bras de préhension et de rétraction à la fois sur à peu près le même axe afin qu’ils puissent pousser les arbres vers le même endroit dans le compartiment.

Jon Cooper testant l'abatteuse-façonneuse 1185 présentée à Elmia Wood 2017. Le modèle original 726 et le nouveau 1185 sont aux extrémités opposées d'un très large spectre en termes de conception, de dimensions, de technologie, de fonction et d'à peu près tous les autres facteurs, sauf la résistance et la fiabilité. Jon a dirigé les groupes de produits des abatteuses-empileuses à roues, des débardeurs et des récoltes de billes de longueur préétablie pendant plusieurs années.

Jon Cooper testant l’abatteuse-façonneuse 1185 présentée à Elmia Wood 2017. Le modèle original 726 et le nouveau 1185 sont aux extrémités opposées d’un très large spectre en termes de conception, de dimensions, de technologie, de fonction et d’à peu près tous les autres facteurs, sauf la résistance et la fiabilité. Jon a dirigé les groupes de produits des abatteuses-empileuses à roues, des débardeurs et des récoltes de billes de longueur préétablie pendant plusieurs années.

Jon Cooper : Nous venons de terminer la première tête de coupe et avons envoyé la machine à un exploitant en Caroline du Nord, lequel a accepté de la tester durant ses opérations d’éclaircie. Il utilisait cinq abatteuses-empileuses de la concurrence pour satisfaire ses besoins de production. Il en a donc arrêté une et a envoyé l’opérateur à notre machine. Le travail était impressionnant. Les cinq machines s’introduisent ensemble dans le peuplement et commencent à couper à l’arrière. Ensuite, elles quittent la rangée coupée, émergent ensemble au bord de la route, descendent la route et rentrent à nouveau dans le peuplement. Nous avons laissé la machine pendant quelques jours, puis sommes revenus et lui avons demandé ses impressions. Selon lui, elle ne semblait pas être mieux que les autres, mais elle tenait bien. Nous avons été déçus, mais l’exploitant a tout de même acheté la machine.

Quelques mois plus tard, nous revenions à la charge. À mesure que nous avancions, nous avons vu deux des abatteuses-empileuses garées. L’entrepreneur nous a dit qu’il n’en avait pas besoin. Il pouvait réaliser la même production avec seulement trois machines. Il nous a raconté qu’un jour, il s’est introduit dans les bois. Il a vu que le Tigercat coupait le bois plus rapidement que les autres machines. Le Tigercat mettait la moitié du temps pour atteindre l’arrière du peuplement. Une fois qu’il y était, l’opérateur s’est arrêté, a allumé une cigarette et a attendu l’arrivée des autres machines. Après une conversation sérieuse avec l’opérateur du Tigercat, l’entrepreneur a garé les deux machines. Les cisailles ont complètement changé la productivité des abatteuses-empileuses à roues dans les applications d’éclaircie.

Dick Ronald : Pour attirer les concessionnaires, vous devez proposer une gamme de produits complète. Tony n’a jamais vraiment voulu construire un débardeur, mais nous devions en avoir un pour compléter la ligne de produits et contenter les concessionnaires. En ayant une ligne complète, vous vous assurez l’attention du concessionnaire et personne n’essaiera de s’immiscer dans votre activité.

Tigercat a complété sa gamme de produits avec un débardeur, en 1996, et une chargeuse à flèche articulée, en 1997. Cela a permis aux concessionnaires des États-Unis de disposer d’une gamme complète de produits. Toutefois, au Canada, il a fallu établir un réseau de concessionnaires parallèle. Corporate Deere a été heureuse d’autoriser ses concessionnaires à vendre les abatteuses-empileuses 853E non concurrentes. Les débardeurs… ça c’est une autre histoire. Strongco a transformé son premier essai.

Jon Cooper : Nos clients et nos concessionnaires ont commencé à demander un débardeur. Après quelques années de succès avec les abatteuses-empileuses, ils nous ont confié que si nous pouvions développer un débardeur aussi bon que l’abatteuse-empileuse, ce serait un succès. C’est la demande du marché qui nous a poussé à développer un débardeur. Le développement de la chargeuse a suivi une logique similaire.

Johnny Boyd : Le débardeur Tigercat a fait plus pour changer la productivité dans le sud-est des États-Unis que toute autre chose au cours des vingt dernières années. La productivité d’un débardeur dépend entièrement de la taille du grappin. La vitesse n’a pas d’importance. Ce qui importe c’est ce que vous apportez au bord de la route à votre retour. Nous avons pu augmenter la taille du grappin et mettre tout en face pour qu’il fasse le travail.

Quand Tigercat a lancé le débardeur 630, c’était la plus grande machine sur le marché. Il était en concurrence en termes de dimensions pour détenir la plus petite part de marché. Par sa taille et sa capacité (mais certainement pas par sa vitesse), ce serait l’équivalent actuel du 610E, le plus petit débardeur à grappin de Tigercat. Tigercat l’a annoncé tôt et a mené la tendance vers de plus grands débardeurs.

James Farquhar : Le passage aux gros débardeurs a joué un rôle important. J’ai un client qui m’a dit que si nous lui avions vendu le 632E vingt ans auparavant, il serait déjà à la retraite.

Joe Barroso : Quelqu’un du nom de Rick Duke travaillait dans une usine de Brantford. Il avait été mis à pied, mais Tony m’a demandé de l’appeler pour un poste à Savage Drive et pour voir s’il pouvait nous aider à améliorer nos processus. À l’époque, je m’occupais de la ligne des débardeurs et Rick était le premier au lean (production au plus juste). Ensemble, nous avons pu amener l’organisation de vers une production lean, de manière remarquable. Ce qui a considérablement changé Tigercat.

Tony Iarocci : L’introduction de l’électronique dans les équipements hors route a eu un impact majeur dans l’évolution des machines forestières. Les premiers modèles de Tigercat n’avaient pas de composants électroniques. Bien que l’introduction de l’électronique dans les moteurs, les commandes hydrauliques, la télématique et les systèmes d’émission d’échappement ait ajouté une grande complexité aux machines forestières, le secteur y a gagné en sécurité et en confort de l’opérateur. Les performances se sont améliorées, la consommation de carburant a nettement baissé et les émissions ont été considérablement réduites.

L'équipe Tigercat à la dernière participation de Tigercat au salon d'Atlanta. Le centre-ville d'Atlanta n'était pas le choix le plus logique pour accueillir un salon de l'équipement forestier. Le personnel d'accueil de Tigercat n'a pas pu se mêler à la foule de visiteurs.

Dernière participation de Tigercat au salon d’Atlanta. Le centre-ville d’Atlanta n’était pas le choix le plus logique pour accueillir un salon de l’équipement forestier. Le personnel d’accueil de Tigercat n’a pas pu se mêler à la foule de visiteurs.

Joe Barroso : Du point de vue des opérations, nous avons réussi à réduire les délais de montage de 75 % et nous avons réduit les stocks de 80 % sur la plupart des articles. Ça a été un changement très important dans le processus de fabrication d’une usine de Tigercat. Nous améliorons continuellement la qualité, la livraison et les coûts.

John Kurelek : L’invention [du système ER] me semble la meilleure de ma carrière, car il continuera sûrement à économiser à notre planète des milliers de camions de carburant. Lorsque l’abatteuse-empileuse basée sur l’excavateur Drott a été conçue et fabriquée pour la première fois dans les années cinquante, son système hydraulique, très gourmand en énergie, s’est implanté dans le secteur pendant un demi-siècle. Le circuit ER fournit un moyen de transférer l’huile sous pression contenue dans la base du cylindre de levage à la base du cylindre de la flèche secondaire, où il continue de supporter la charge. Ce transfert d’huile sous pression se fait en actionnant un seul levier, de sorte qu’il est plus facile de former les opérateurs. L’alimentation du moteur n’est pas utilisée pour pomper l’huile sous pression pendant la montée. Elle peut être utilisée pour accélérer d’autres fonctions de la machine ou, tout bonnement, économiser du carburant.

Grant Somerville : La façon dont nous travaillons avec les utilisateurs de nos machines diffère de la méthode classique. De nombreuses entreprises affirment être en contact avec leurs clients, mais très peu le font vraiment. Le fait que nous ayons réussi à en faire une partie essentielle de notre modèle d’entreprise est une immense réussite, que beaucoup ne réalisent peut-être pas. Les clients peuvent être surpris d’apprendre à quel point ils ont contribué au développement de nos produits.

Joe Barroso : Pour moi, la meilleure chose de Tigercat est probablement la capacité de créer, d’inventer et de ne pas être contraint par la bureaucratie et les formalités administratives. Vous pouvez créer des solutions, résoudre des problèmes avec votre équipe et faire avancer les choses aussi rapidement que nécessaire. C’est peut-être l’un de nos grands atouts concurrentiels.

Ralph Zuidervliet : La direction, les ingénieurs et mes collègues ont tous contribué à créer un environnement de travail exceptionnel. C’était un groupe assez soudé. Une famille ! La camaraderie, l’environnement propre et sécurisé, le soutien de nos ingénieurs et de la direction. Je garde un souvenir impérissable de la période que j’ai passée chez Tigercat.

Brian Jonker : C’est la vision des quelques personnes qui ont construit cette première machine qui nous a conduit là où nous sommes aujourd’hui. Qu’il s’agisse de ses employés, concessionnaires, clients ou revendeurs, la vie de dizaines de milliers de personnes est directement concernée par Tigercat. Quand on y pense, c’est très impressionnant !

Ken Harrison : Je suis arrivé au Canada en provenance d’Angleterre en 1971 et j’ai pris ma retraite en 2004. Je peux dire honnêtement que j’ai vu juste, deux fois. Je me suis installé dans le meilleur pays du monde et j’ai travaillé dans la meilleure entreprise qui soit.

Ken MacDonald : Ce que nous avons accompli à ce jour, c’est simplement le début d’une structure de conception, de fabrication et de distribution de produits. Ce n’est que le fondement de ce qui reste à venir. Nous avons tellement de produits à développer et pouvons offrir tellement plus au monde ! Il est vrai que nous allons faire face à plus de défis, mais je continue de faire confiance à notre équipe, à son désir et à sa capacité à réussir au-delà de mon vivant.

Tony Iarocci : Le fait que Ken n’ait cessé de vouloir croître en termes de volume de ventes et d’offre de produits a eu une influence considérable et indiscutable sur mes décisions quotidiennes et mes stratégies à long terme.

Ken MacDonald : Je jubile à la pensée que les titulaires des records mondiaux de récolte et d’extraction et presque tous les meilleurs exploitants et sociétés forestières utilisent notre équipement. J’éprouve un grand plaisir à travailler avec eux pour créer les meilleures solutions de récolte et à les voir réussir.


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