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Gestion de la forêt Ogoki

Les Premières Nations prennent le contrôle de la gestion du bois de la forêt Ogoki en Ontario. En partenariat avec un établissement d’enseignement post-secondaire de Thunder Bay, l’objectif est de développer de futures carrières dans le secteur forestier pour bâtir un meilleur avenir, associant développement économique et viabilité environnementale.

– Chris McMillan

Situé à environ 400 km au nord-est de Thunder Bay (Ontario), à l’est du parc provincial Wabakimi, Ogoki est un territoire de 11 000 km² de forêt boréale. Composé d’un mélange d’épinette, de pin, de sapin et de peuplier, il forme un habitat naturel pour le caribou des bois et des centaines d’autres espèces. Les communautés des Premières Nations utilisent le territoire pour chasser, récolter et mener des rituels sacrés. La région a également été une forêt en exploitation jusqu’en 2008, lorsque la crise économique a forcé les usines locales à fermer leurs portes et que le permis d’exploitation de la forêt Ogoki a été restitué à la Couronne.


Un groupe d'apprentis devant un débardeur Tigercat.

Jason Rasevych d’Agoke Development Corporation (en bas à gauche) se joint à l’équipe et aux apprentis de Goliboski pour une photo de groupe.


Des opportunités pour les Premières Nations

En 2015, un partenariat entre les Premières Nations d’Eabametoong, d’Aroland et de Marten Falls, appelé Agoke Development Corporation (ADC), a été constitué afin de faciliter la gestion forestière et le développement économique de la forêt Ogoki. Trois ans plus tard, en mars 2018, le ministère des Richesses naturelles a délivré à l’ADC un permis d’exploitation forestière lui permettant de prendre en charge la gestion de la forêt Ogoki pour le compte de la Couronne. ADC deviendrait ainsi la seule société appartenant aux Premières Nations de l’Ontario à gérer les fonds provinciaux destinés à la construction de routes forestières.

Avec la possibilité de redevenir un moteur économique au nord, ADC a voulu impliquer les trois communautés des Premières Nations dans tous les aspects du développement. En juillet 2018, ADC a conclu un accord avec Nakina Lumber pour rouvrir la scierie locale. Actuellement, 75 % des employés de l’usine de Nakina sont des membres des Premières Nations, en application d’une des clauses de l’accord.

Une fois la scierie opérationnelle, l’étape suivante pour l’ADC consistait à augmenter la capacité d’exploitation des forêts pour alimenter l’usine. De nos jours, trouver des opérateurs qualifiés dans le secteur forestier relève du défi pour les exploitants du monde entier, et la situation de la main-d’œuvre dans les régions éloignées du Nord de l’Ontario n’est guère différente.

Mais les communautés des Premières Nations ont su y voir une opportunité. À la mi-2019, ADC a lancé un nouveau programme de formation en collaboration avec le Confederation College de Thunder Bay, visant à préparer les étudiants à une carrière dans le secteur forestier. Dix apprentis provenant de trois communautés des Premières Nations ont participé au programme inaugural.

Le premier volet consistait en un cours de quatre semaines en classe incluant des modules d’acquisition d’aptitudes fondamentales et une formation préalable à l’emploi. Le deuxième volet de six semaines, dirigé par Brad Goliboski (Goliboski Contracting), a commencé par une semaine de formation en matière de sécurité et une semaine de révision manuelle de l’équipement, pour que les étudiants puissent se familiariser avec les engins et les commandes. Le reste du temps était passé dans la forêt avec Brad et ses instructeurs.


Brad Goliboski et son équipe familiarisent les apprentis avec l’équipement.


La connexion Tigercat

Après avoir été engagé pour assurer la formation pratique, Brad a dû se procurer l’équipement qui serait utilisé. Ayant déjà utilisé des engins Tigercat dans le passé, Brad a contacté Wajax Equipment à Thunder Bay pour voir s’ils pouvaient lui fournir les machines dont il avait besoin. « J’avais utilisé toutes sortes d’engins lourds, en particulier de la marque Tigercat. Je savais de quoi ils étaient capables. Je savais que les manuels et le soutien du concessionnaire seraient fiables et cohérents. Ils offrent de bien meilleures prestations globales que la concurrence », a-t-il déclaré.

Début mai 2019, une abatteuse-empileuse Tigercat 845D, un débardeur 632E et une abatteuse-façonneuse H822D ont été livrés sur le site de formation dans la forêt Ogoki. Quelques semaines plus tard, le premier groupe d’apprentis s’est rendu en forêt et a commencé la formation pratique avec Brad et les autres instructeurs, Paul et Yves. L’objectif initial était de placer les élèves de façon appropriée. Chaque élève a donc suivi une journée ou deux de formation sur chaque machine. Ensuite, en fonction de leurs compétences, de leurs intérêts et de leurs aptitudes naturelles, les instructeurs ont décidé des engins sur lesquels se concentrer.

Selon Brad, « En fait, il est difficile de comprendre à quel point les jeunes étudiants qui ne s’intéressent à priori pas à ce secteur se prennent rapidement au jeu. Je crois que la formation pratique est la meilleure que l’on puisse offrir. Ils ont l’occasion d’utiliser les meilleurs équipements, et je sais que pendant les cinq prochaines années, il n’auront pas d’ennuis car ils seront sur les machines les plus modernes ».


Des exploitants portant des équipements de sécurité.

Les instructeurs donnaient une formation individuelle dans la forêt.


Formation pratique

Dylan Atlookan, de la Première Nation d’Eabametoong, est l’un des apprentis qui a retenu l’attention de Brad. Grâce à une parfaite coordination œil-main, Dylan coupait des arbres dès le deuxième jour sur l’abatteuse 845D. Deux semaines plus tard, Brad considérait que Dylan était pleinement capable d’exécuter toutes les fonctions et de travailler de manière sûre et efficace. « Maintenant, on doit juste lui apprendre les ficelles du métier. »

Interrogé sur ses impressions concernant le programme, l’apprenti Megan Magiskan a répondu avec enthousiasme : « Il est formidable ! J’ai suivi une autre formation auparavant où j’ai appris à réparer des machines, mais elle était plutôt théorique et j’aurais souhaité réparer vraiment des choses. Mais là, nous réparons et faisons vraiment fonctionner les engins. Je suis ravi ! »

Brad et son équipe ont six étudiants inscrits à la prochaine édition et espèrent pouvoir poursuivre le programme et le partenariat avec ADC.

 


 

 

Pour plus d’informations sur le programme de formation des Premières Nations, veuillez contacter :

Agoke Development Corporation

231 Red River Road Thunder Bay, ON P7B 1A7

Tél : 807-357-5320

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