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Coupe à longueur préétablie à haut volume dans le Nouveau-Brunswick

Sean Storey, copropriétaire de S & S nous parle du secteur du bois du Nouveau-Brunswick et de ses opérations de coupe à longueur préétablie à haut volume menées par plusieurs équipes grâce à des abatteuses-façonneuses et des transporteurs Tigercat.

— Paul larocci

S & S Logging Ltd est basé dans le village de Doaktown, plus ou moins au centre de la province canadienne maritime du Nouveau-Brunswick. L’entreprise appartient à Sean et Sandra Storey. Sean s’occupe des opérations de récolte et Sandra gère la comptabilité, les salaires et l’administration.

La région possède une riche histoire dans le domaine de l'exploitation forestière, qui remonte aux guerres napoléoniennes. Au début du dix-neuvième siècle, le système d’embargos commerciaux de Napoléon isole de manière stratégique la Grande-Bretagne de ses sources de bois traditionnelles des pays baltes. La Grande-Bretagne se tourne alors vers l’Amérique du Nord. La colonie du Nouveau-Brunswick est idéalement placée et dispose de toutes les ressources nécessaires pour fournir à la Grande-Bretagne du bois de qualité pour ses besoins en construction navale. Le réseau de rivières permet de transporter les grandes quantités de pin blanc et d’épinette rouge récoltés de manière intense, à l’origine pour la construction de mâts, puis pour du bois équarri.

Vers la deuxième moitié du siècle, à mesure de la baisse des forêts de grands bois et de la demande en matériaux de construction navale, une industrie de scierie plus efficace se développe et fleurit. L’épuisement des ressources et l’augmentation des coûts d’infrastructure et de transport fissent par écraser l’industrie du bois au début du vingtième siècle, et les activités forestières de la région passent progressivement à la production prédominante de papier et de pâte à bois. Aujourd’hui, avec les technologies de scierie et de récolte ultra-efficaces et l’optimisation du secteur, le Nouveau-Brunswick est de nouveau producteur de bois.

La carrière de 30 ans de Sean en tant que sous-traitant forestier est un peu due à la chance. « Depuis que je suis très jeune, j’ai été exposé à l’activité forestière. J’ai toujours travaillé pour mon père. Il a travaillé comme sous-traitant pendant de nombreuses années », déclare Sean. « Je ne voulais pas suivre ses traces. Je voulais aller à l’école forestière. J’avais passé l’examen d'entrée, quand mon père a eu une crise cardiaque. Il dirigeait toujours une petite entreprise, principalement avec des débardeurs et des cisailles. » Sean décide de retarder ses plans d’un an pour aider l’entreprise de son père. Et comme il le dit : « ça a été une année à rallonge… car je suis toujours ici. »
Le père de Sean finit par vendre son équipement et quitter le secteur. À cette époque, Sean avait déjà décidé qu’il se lancerait lui-aussi dans la sous-traitance. « Le premier débardeur que j’ai acheté était un vieux débardeur à câble 518 de Caterpillar, en 1988. Je suis ensuite allé travailler pour J. D. Irving. Nous coupions avec des tronçonneuses et débardions l’arbre entier sur la route. »

Sean se rappelle qu’au début des années 90, J. D. Irving prend la décision de mécaniser ses opérations et de passer à un système de bois court. « Nous avons parlé à des personnes plus jeunes pour voir ce qui les intéressait. J’ai décidé de me lancer dans le transport forestier »

Sean se rappelle qu’à ses débuts dans les années 80, il n’y avait aucun système de coupe à longueur préétablie dans la province. « Je me rappelle du premier système de ce genre. Rien à voir avec ceux d’aujourd’hui. Il ne s’agissait pas de grand chose de plus qu’un tracteur fermier survalorisé. Il n’était pas fait pour cet environnement. Ce type de système n’était pas très utile. Il a fallu attendre que les fabricants d’Amérique du Nord commencent à s’intéresser à la question. »

Peu après, Sean est passé à la coupe. Tout au long des années 90, il est passé par différents fabricants d’abatteuses-façonneuses, achetant plus de machines et augmentant les volumes. À mesure de l’évolution des machines de coupe à longueur préétablie, il est passé des machines européennes aux machines américaines. Sean admet que, quelle que soit la marque de l’équipement, le plus gros problème qui affectait la production était le temps d’indisponibilité, qui était le plus souvent dû aux délais de livraison des pièces. En fin de compte, c’est la proximité des pièces qui a amené Sam à s’intéresser à Tigercat, un fabricant canadien. Il a fini par acheter sa première machine Tigercat en 2011.


« Si la machine n’est pas bien entretenue, ce sont eux qui souffrent. L’entretien préventif est l’entretien le moins cher qui soit. »


— Sean Storey


Les forêts acadiennes du Nouveau-Brunswick sont situées entre l’écosystème forestier de feuillus du nord, qui s’étend jusqu’à la Nouvelle-Angleterre, et la forêt boréale au nord. Elles présentent donc les essences et les caractéristiques des deux. Sean y trouve un mélange de SPF (épinette-pin-sapin), ainsi que de la pruche, du cèdre et de nombreuses essences de feuillus. Une grande partie de l’exploitation forestière commerciale de la province a lieu dans des forêts gérées publiques. Sean estime que son entreprise travaille sur des terres publiques 85 % du temps, et sur des parcelles privées les 15 % restants. Alors que Sean travaillait avant principalement dans des forêts non gérées, il estime que ces forêts occupent désormais environ 25 % de son temps. S & S possède une base de clientèle très diversifiée, et livre du bois à treize scieries différentes.

L’entreprise possède actuellement onze abatteuses-façonneuses à chenilles 855 Tigercat et cinq transporteurs. Sur les cinq transporteurs, trois sont des modèles 1085C de 25 tonnes, et deux sont des machines de 18 tonnes d’un autre fabricant. C'est une flotte polyvalente, qui permet à Sean de répondre aux exigences des contrats difficiles ou médiocres, en ajustant le système.

En fonction du contrat, certaines machines travaillent pendant un seul quart, tandis que d’autre fonctionnent pendant deux quarts, car certaines scieries acceptent les livraisons en continu et préfèrent gérer un nombre de machines aussi réduit que possible pour une même licence. Mais Sean explique que pour offrir à ses employés un équilibre satisfaisant entre vie professionnelle et personnelle, tous les opérateurs et le personnel d’entretien travaillent 5 jours sur 7.
S & S produit environ 500 000 mètres cubes de bois par an. J’ai demandé à Sean quel était le chiffre optimal en matière de volume et de nombre de machines. « Je dis toujours ça : ce n’est pas avec une machine que vous ferez de l’argent. » Sean pense que la possibilité d'avoir de l’équipement fiable, aux taux de disponibilité élevés, lui a permis de développer son activité et son volume annuel total, sans pour autant avoir une augmentation proportionnelle en matière de frais généraux et de problèmes associés. « Nous travaillons en équipe réduite. J’ai deux mécaniciens à temps plein dans le garage, et un soudeur qui travaille principalement pour moi. Et je me charge un peu de certains problèmes qui surgissent pendant les quarts. Mais vu la quantité de matériel que nous avons, si les machines n’étaient pas fiables, j’aurais besoin de deux fois plus de personnel d’entretien », déclare Sean. « Honnêtement, je ne vois certaines machines que pour la vidange. Elles sont exactement identiques à 20 000 heures qu’à zéro. »

Pour Sean, la fiabilité de l’équipement permet de prendre plus facilement des décisions concernant la croissance de l’entreprise. « Je suis addict à Tigercat. J’aime le produit, et j’aime les avancées technologiques. Je préfère donc acheter les machines neuves. S’il y a une opportunité qui se profile, c’est pour nous. »

Coupe à longueur préétablie

Les forêts segmentées du Nouveau-Brunswick se prêtent très bien au système de coupe à longueur préétablie. Les sites de récolte vont de quelques hectares seulement à 100 hectares. Les machines sont souvent en déplacement. Le modèle de coupe à longueur préétablie est bien plus flexible pour les petites parcelles réparties dans toute la province.

Sur les sites non gérés, il est habituel d'avoir de douze à quinze essences. « On peut trouver du bouleau jaune, du bouleau blanc, de l’érable rouge, de l’érable dur et du chêne. Il a deux ou trois types de cèdres différents. Pour la scierie pour laquelle nous coupons actuellement, nous coupons quatre longueurs différentes de montants, en fonction d’une matrice de prix, d’une taille maximale et d’une longueur déterminées. Nous avons de la pâte d’épinette et des billes d’épinette, des billes de pin blanc, et parfois de la pâte de pin blanc. Il y a moins de ressources disponibles, et le bois est plus jeune. Il faut donc optimiser sa valeur. « Les scieries essaient de trouver des manières d’obtenir plus de matière à scier à partir de moins de bois. »

Sean explique que le bois à pâte ajoute des essences supplémentaires, car certaines scieries n'acceptent que certaines essences de feuillus. « Une scierie veut uniquement de l’érable dur. Une autre ne veut que du bouleau pur. Une troisième acceptera les mélanges de hêtre et de frêne. Et le peuplier doit toujours être séparé. »

Sean mentionne d’autres avantages supplémentaires, outre l’agilité des systèmes et la capacité à produire et gérer autant de produits différents. « Pour moi, la coupe à longueur préétablie est importante sur le plan environnemental, car nous laissons toutes les broussailles dans les bois. Cela perturbe bien moins les sols. Nous ne traînons pas les arbres complets et nous ne prenons pas la mousse du sol. Nous pouvons accéder à des zones auxquelles les systèmes conventionnels ne pourraient peut-être pas accéder. »

Tout est transporté en bordure de route immédiatement et les produits sont déplacés vers les différentes scieries. S & S ne se charge pas du camionnage. « J'ai un sous-traitant de transport par camion, TCU Transport, à Blackville. Nous fonctionnons comme une équipe. Il possède maintenant plus de vingt camions. C'est un bon système. Il ne coupe pas. Je ne transporte pas. Il dépend de moi et moi de lui. »

Faire plus avec moins

Le système de coupe à longueur préétablie nécessite moins de main d'œuvre, et Sean fait remarquer que les prix des carburants sont un grand problème ces derniers temps. « Vous faites tourner moins de machines pour faire la même chose. » Sean déclare également que les transporteurs 1085C sont meilleurs pour les transports sur de longues distances. « Ils contiennent plus de volume, sont plus efficaces et nous permettent de construire moins de routes. » La construction de route est un des coûts les plus importants, nous explique Sean. Et en raison de la petite taille et de la longueur limitée de la plupart du bois qu’il trouve, les débardeurs ne sont pas efficaces. « Un débardeur est limité par la taille du bois. Si la machine utilise du bois court, l’opérateur ne peut pas remplir le grappin. Mais on peut mettre beaucoup de bois dans nos gros transporteurs Tigercat. »

Flexibilité

Sean garde une seule abatteuse-empileuse Tigercat, qu’il utilise stratégiquement. « Je travaille beaucoup sur route avec. Si on se retrouve face à un blocage dû à une régénération avancée ou une grande quantité de buissons, on utilise l’abatteuse-empileuse. Ou s’il s’agit d’une coupe claire à rétention variable (le client veut simplement tout enlever et replanter), il n’est pas nécessaire de protéger la régénération. » L'abatteuse-empileuse sera suivie par une des abatteuses-façonneuses 855. « Nous transformons une de nos abatteuses-façonneuses en broyeur pour cette application. » Sean déclare que l’augmentation du coût lié à l’ajout d’une machine au système est compensé par la productivité améliorée de l’abatteuse-empileuse dans ces applications spécifiques.

« Nous utilisons beaucoup l’empileuse pour les terrains privés, car ils ne sont pas aussi entretenus que les terres publiques. On trouve plus souvent de mauvais blocs de bois sur les terrains privés que des bons. Si vous travaillez sur des terrains privés, vous ne pouvez pas refuser tous les mauvais blocs, sinon, vous n’aurez rien à faire. Il faut trouver le moyen de s’y prendre de manière efficace. »

Parmi ses 35 employés habituels, Sean emploie trois ou quatre opérateurs de tronçonneuse pour la coupe d’arbres trop grands. « J’ai un employé qui a 76 ans et travaille tous les jours. Il est très fiable. C’est une vie très saine. Les gens qui apprécient cette vie aiment vraiment cette activité. »


« Je suis addict à Tigercat. J’aime le produit, et j’aime les avancées technologiques. Je préfère donc acheter les machines neuves. S’il y a une opportunité qui se profile, c’est pour nous. »


— Sean Storey


Vivant dans une zone rurale à faible densité, la rétention des employés est très importante pour Sean. Pour ses opérateurs, le plus important d’une machine, c'est le siège. Il doit être confortable, ajustable, et l’opérateur doit pouvoir voir correctement. « Ils savent tous que si on leur donne une bonne machine, la Rolls-Royce des machines, il faut en prendre soin et la traiter comme si c’était la leur. Ils y restent plus longtemps assis que dans le canapé chez eux. Et je leur dis à tous que s’ils me disent qu’ils ont eu besoin d’une demi-heure pour nettoyer la cabine, ça ne me pose pas de problème. Je veux que la machine soit bien graissée, bien entretenue, et je ne vois aucun inconvénient à payer pour cela. Et c’est dans leur propre intérêt, car si la machine n’est pas bien entretenue, ce sont eux qui souffrent. L’entretien préventif est l’entretien le moins cher qui soit. » (J’ai fait les frais du manque d’entretien.
Ce n’est franchement pas agréable.)

Sean déclare qu’il reçoit une assistance exemplaire de la part de Wajax à Moncton et de son représentant commercial, Sandy Hodgson. Il est également ravi de Chris Baldwin, le responsable de district Tigercat. « Wajax fournit une assistance de qualité, et celle de Tigercat est irréprochable. Chris prend toujours le temps de me poser des questions, il veut savoir si j’ai des problèmes. Il veut mon avis. Il veut savoir ce que j'ai fait, si le problème est résolu et comme je l’ai résolu. Et si vous ne le rappelez pas pour le lui dire, c’est lui qui vous rappelle. Je n'avais jamais vu ça. D'autres fabricants offrent une assistance satisfaisante, mais pas à ce niveau-là. »

En fin d’après-midi, assis dans la cuisine de la famille Storey avec un café, j’écoute Sandra critiquer Sean pour son addiction aux machines Tigercat. Sandra est essentielle dans l’entreprise. Elle me raconte que c'est la mère de Sean qui lui a appris la comptabilité. « Elle m’a appris les bases, à plus petite échelle. Une fois que nous nous sommes mariés, j’ai commencé à reprendre les rênes. » Leur fils Zachary travaille actuellement comme opérateur pendant qu’il cherche sa voie. L'entreprise a des airs de petite entreprise familiale, même si Sean fait partie des plus grands sous-traitants de la province. Si l’on met à part les plaisanteries concernant l’incapacité de Sean à refuser d’augmenter le volume ou le nombre de machines, qui peut parfois être source de stress, le couple semble vraiment satisfait.

Comme Sean le dit : « J’adore être bûcheron. Quand j’ai commencé à manier la tronçonneuse, mon objectif n’était pas de devenir millionnaire. Je ne m’attendais pas à devenir riche, pour ainsi dire, et ce n'est toujours pas le cas. J’aime ce que je fais. »

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