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Un professionnel chevronné

L’entreprise FD Eure Inc. basée dans le Maryland est détenue par Franklin Eure. Son père, Frank, âgé de 83 ans, est au travail tous les jours, au volant d’une abatteuse-empileuse Tigercat. BTB lui rend visite pour en savoir plus sur sa très longue carrière professionnelle et sur ce qui le motive à venir démarrer sa machine avant l’aube chaque matin.

— Paul Iarocci

FD Eure Inc. est une entreprise forestière basée à Hebron, dans le Maryland. Ces dernières années, elle est passée de la coupe totale traditionnelle à l'éclaircissage. L’entreprise appartient à Franklin Eure, un bûcheron de troisième génération. Franklin et son père, Frank, travaillent ensemble tous les jours. Frank est âgé de 83 ans. L'entreprise exploite les forêts de l’état du Maryland et du Delaware et travaille dans des réserves naturelles, ainsi que sur des parcelles privées. Le bois est principalement destiné à Eastern Shore Forest Products et à Pixelle Specialty Solutions.

Certains des contrats sont conclus avec des scieries. Parfois, le propriétaire des terres, le service des forêts, ou l’intendant des terres contacte directement FD Eure Inc. « Il y a quelques mois, nous avons réalisé une coupe spécialisée pour la restauration d'un habitat de papillons », explique Frank. Dans ce cas, le service des forêts du Maryland a fait appel à Eastern Shore Forest Products, qui a lui-même sous-traité les travaux de récolte à FD Eure Inc.

« Il y a des années, nous faisions des coupes totales », explique Franklin. « Mais lorsque cette activité a été mise de côté, nous avons commencé à faire de l'éclaircissage, et c’est maintenant la grande majorité de notre activité. Ce n’est pas que les coupes totales soient mauvaises, mais nous aimons vraiment faire quelque chose pour la nature. Nous laissons quelque chose aux générations futures. »

Frank a piloté l'abatteuse-empileuse Tigercat 720G sur le site des papillons. Il explique que le projet de restauration de l'habitat était destiné à la saison des amours. « C'était pour créer un habitat pour les papillons, où ils pourraient se rencontrer et s'accoupler. » Frank avait pour objectif d'éliminer la plupart des pins, tout en laissant toutes les espèces de feuillus, principalement pour maintenir et gérer la forêt afin de la ramener à un état plus respectueux


« Quand nous avons enfin eu une scie mécanique, mon Dieu, vous auriez probablement pu l'entendre depuis la Pennsylvanie. »


— Frank Eure


de la biodiversité. Cela permet de mieux soutenir les espèces qui dépendent de leur habitat.

Le père de Frank, qui était également bûcheron, travaillait sous le nom d'Eure Logging Inc. Frank, sa sœur, sa mère, sa fille et son fils (Franklin) travaillaient tous dans l'entreprise familiale. « Lorsqu'il est décédé, nous avons liquidé l'entreprise », explique Frank. « J'ai conduit des camions pour une entreprise de restauration pendant environ neuf ans. » Entre-temps, Franklin a créé FD Eure Inc. en 1991 et a incité son père à venir travailler pour lui.

Aujourd'hui, l'entreprise dispose de deux équipes d'éclaircissage et d'une opération de déchiquetage, et emploie neuf personnes au total. Frank explique qu'Eastern Shore fournit les déchiqueteuses et les opérateurs de déchiqueteuse. « Nous coupons le bois et le traînons jusqu'à leur déchiqueteuse. » Au total, les trois opérations traitent chaque semaine de 120 à 160 chargements.

Frank a commencé à travailler dans les bois pendant les vacances d'été, à l'âge de onze ans. « Mon travail consistait à marquer les extrémités des arbres. Ils étaient coupés en tronçons de 5 m et transportés jusqu'au bord de la voie ferrée. Ils étaient déchargés là-bas, puis emmenés à Franklin, en Virginie. » À l'époque, on ne pesait pas les chargements. Le métrage des planches était calculé en fonction de la longueur et du diamètre, et le travail de Frank consistait donc à mesurer le diamètre des extrémités.

De temps en temps, si l'un des abatteurs ne venait pas travailler, Frank faisait de son mieux pour manier une tronçonneuse à deux hommes. Au début, Frank débardait également les troncs. « Nous travaillions avec des mules. Je les conduisais tout le temps. Nous avons quitté la Caroline du Nord pour venir ici et nous avons amené les mules avec nous. » Frank explique que lorsqu'ils travaillaient en Caroline du Nord, ils coupaient du bois pour JI Wells, qui le transformait ensuite en poteaux électriques.


« Je pense que sa foi a beaucoup à voir avec le fait qu'il conserve sa forme et sa force. Cela joue vraiment un rôle important. »


— Franklin Eure


« Nous les faisions venir de Caroline du Nord par chemin de fer et ils voulaient que nous venions ici pour couper sur leurs terres. C'est comme ça que nous sommes arrivés ici. Nous tirions ces grandes billes. Elles mesuraient de 18 à 21 m de long. Comme c'était une mule qui les tirait, il fallait couper de petits arbres pour les placer sur le chemin et ainsi faire glisser les arbres. Les troncs glissaient plus facilement sur les arbres que sur la terre. »

La famille est passée des mules à un vieux bulldozer, puis à un débardeur à câble Franklin. « Je ne sais pas combien de machines Franklin neuves nous avons usées. Nous les cassions et les réparions en les ressoudant. » C’est en 1976 que le premier signe de mécanisation de l'abattage est apparu, lorsque le père de Frank a acheté un coupeur d’arbres Caterpillar 920, une chargeuse frontale équipée de cisailles. À une époque, Eure Logging Inc. disposait de trois équipes et exploitait treize camions grumiers.

« Je me rappelle une journée où nous avons transporté 32 chargements. À l'époque, c'était très différent de ce qui se fait aujourd'hui », se souvient Frank. « Les équipes travaillaient en horaires doubles et chargeaient également la nuit. Chesapeake Corp exploitait une usine de contreplaqué à West Point. Le bois était transporté sur des barges. Lorsque la baie de Chesapeake était gelée, nous devions le transporter par camion. »

Frank se lève à 3 h 30 tous les matins et arrive sur le site à 5 h 00. Il remarque que son fils a généralement fait le plein de la machine et l'a graissée, pour qu’elle soit prête pour la journée. Il coupe neuf à dix chargements et quitte le site vers 14 h 30. « Et tous les matins ou tous les soirs, ou les deux, je reçois un câlin et un "je t'aime" de mon père. Il fait partie des meilleurs opérateurs et peut même en surpasser beaucoup », déclare fièrement Franklin. « Et il est vraiment fidèle au poste. »
La 720G que Frank utilise actuellement est la quatrième abatteuse-empileuse à roues Tigercat de l'entreprise. FD Eure Inc. possède également une abatteuse-empileuse à chenilles de la série 845. « C'est en 2013 que Papa a utilisé sa première abatteuse-empileuse à roues. C’était une 718E, la toute première machine achetée à Bullock Brothers. C'est Tommy Parks qui nous l’a vendue. » Tommy est un vétéran de la vente d'équipements forestiers, et cela fait 30 ans qu’il vend de l’équipement Tigercat. « Il y a une différence entre un bon vendeur et un vendeur ordinaire. Certains veulent juste vous vendre quelque chose. D'autres sont vraiment des gens bien. Tommy appartient à la deuxième catégorie », déclare Franklin, ajoutant qu'il Bullock Brothers lui fournit une assistance de bonne qualité.

Avec 70 ans d'expérience dans les bois, Frank a déjà tout vu. « Quand nous avons enfin eu une scie mécanique, mon Dieu, vous auriez probablement pu l'entendre jusqu’en Pennsylvanie. » Il fallait deux hommes pour manier la première scie mécanique, qui pesait plus de 45 kg. « Quand la chaîne cassait, elle heurtait la main des opérateurs et tailladait tout. C'est la première que nous avons eue, je m’en souviendrai toute ma vie. Elle mettait le feu aux bois et il fallait éteindre des incendies tous les week-ends. À l’époque, j'avais peut-être environ 12 ans, mais ils me payaient comme un adulte pour lutter contre ces feux. »
La première machine d'abattage mécanisée qu'il a utilisée en 1976 n'avait même pas de système d'entraînement hydrostatique. Depuis, Frank a utilisé pratiquement toutes les marques d'abatteuses-empileuses, machines à trois roues y compris. Je lui demande comment les machines ont changé et évolué au fil des décennies. « Il y a tellement de choses à dire. Elles sont plus rapides. Plus solides. Elles ne se cassent pas en deux comme avant. Et elles sont bien plus silencieuses. »

L'éclaircissage est un travail exigeant pour n’importe quel opérateur d’abatteuse-empileuse, quel que soit son âge, mais Frank affirme qu'il ne se sent pas vraiment fatigué à la fin de la journée. Il souligne que l'ergonomie moderne de la cabine fait vraiment la différence, et il mentionne que le système de caméra rearVIEW lui est très utile. Quand on insiste sur la question, il déclare qu’il n'arrive pas à voir de défis spécifiques liés à l'âge dans son travail. « Je pense que sa foi a beaucoup à voir avec le fait qu'il conserve sa forme et sa force », déclare M. Franklin. « Cela joue vraiment un rôle important. »
Lorsque Frank ne travaille pas, il pêche un peu et travaille sur son bateau. Sa femme, Elizabeth, souffre de la maladie d'Alzheimer et vit dans une maison de retraite. Frank lui rend visite tous les jours. Il ne prévoit pas de prendre sa retraite. « J’aime mon travail. Je l’aimais même quand il fallait s’aider de mules. J'ai toujours aimé travailler dans les bois. »

J'ai l'impression que Frank aime aussi travailler aux côtés de son fils. Quant à Franklin, il a la chance de travailler avec son père et, à l'occasion, avec sa femme. « Donna, ma femme, vient parfois travailler sur le débardeur. Elle peut le conduire aussi bien que n’importe quel autre opérateur, et elle en prend meilleur soin. Lorsqu'elle travaillait à plein temps avec nous, elle gardait ses chiffons, ses produits de nettoyage et son pistolet à graisse dans sa machine. Quand elle avait terminé son travail et avait rempli la jetée d'arbres, elle se levait et lavait ses fenêtres. Elle ne restait jamais sans rien faire. »

Il s'agit d'une véritable entreprise familiale qui compte de nombreux employés de longue date. Franklin et son père nous parlent notamment d’un chauffeur de camion de 74 ans, qui travaille pour la famille Eure depuis plus de 45 ans. L'oncle de Franklin, Steve Eure, et son cousin, Tim Eure, travaillent également pour l'entreprise. Franklin insiste sur l'importance du travail d'équipe et de l'harmonie. « Pour s’entraider dans les bois, il faut vraiment bien s'entendre. Sinon, on ne peut pas avancer. C'est le plus important. »

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Jeremy Piercy, chef de produit des débardeurs, nous présente les débardeurs de la série H. Obtenez le point de vue d'un initié sur les améliorations et la logique derrière les décisions de conception. Tigercat fabrique une gamme complète de débardeurs à quatre roues et six roues équipés de bogie.


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