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Coupe à longueur préétablie au Québec

Nous avons rendu visite à Antonin Beauséjour, exploitant, et à ses opérateurs Cédric Laferrière et Kevin Correnti pour qu’ils nous parlent des deux nouveaux packs d’abatteuse-façonneuse Tigercat H822E/570 achetés à la fin de l’année 2021.

— Samantha Paul

Forestier Beauséjour est une entreprise de récolte basée au Québec, qui opère au nord du parc national Mont Tremblant. Le jour de notre visite, l’équipe d’Antonin procédait à une récolte en dehors de Saint-Michel-des-Saints, la ville la plus au nord de la région Lanaudière au Québec. Avec les bourrasques de neige, les routes gelées et une température de -20 degrés, l’hiver battait son plein.

Antonin a commencé dans le secteur en tant que mécanicien pour l’entreprise forestière de son père. À 18 ans, il a acheté sa première machine et a commencé à réaliser des missions en sous-traitance pour son père. Au fil des ans, Antonin a possédé douze machines Tigercat. Il gère actuellement une équipe utilisant deux packs de récolte H822E/570 Tigercat et deux transporteurs 1085C. Au total, il s'agit d’une opération de 40 personnes, avec 14 employés directs et 26 sous-traitants.

Antonin a été le premier propriétaire de la nouvelle abatteuse-façonneuse H822 de série E Tigercat. Il avait besoin d’une machine qui pourrait effectuer des coupes sélectives tout en répondant aux règlementations environnementales imposées dans sa région de fonctionnement. L'abatteuse-façonneuse H822E était tout indiquée. « Et il faut aussi prendre compte la valeur de revente de Tigercat », déclare Antonin. Un tiers des missions d’Antonin correspond à de la coupe sélective. Il s'agit d’un mélange de bois, généralement à 60 % de résineux et 40 % de feuillus. L'entreprise extraie 30 charges par jour, pour environ 200 000 mètres cubes par an. Tout le résineux est destiné à la scierie de Groupe Crête, à Saint-Faustin-Lac-Carré. Le feuillu est proposé à plusieurs autres scieries de la région.

La femme d’Antonin, Christine, est spécialisée en cartographie et gère tout les papiers et l’administratif. « Elle se donne à fond dans l’entreprise », dit Antonin. Ils se sont rencontrés en camp forestier, il y a de nombreuses années. Ils ont deux filles, Alycia, 13 ans, et Meganne, 14 ans. Les filles se sont brièvement intéressées à l’exploitation forestière quand leur père leur a offert des casques roses. « Mais l’intérêt s’est vide évanoui », sourit Antonin.

Coupe à longueur préétablie

De 2004 à 2011, Antonin travaillait en tant que sous-traitant et coupait avec une abatteuse-empileuse 822 Tigercat et débardait des arbres en pleine longueur sur le bord de la route avec un 635D. Les arbres étaient ébranchés sur le bord de la route, chargés encore entiers et transportés vers la scierie. En 2011, Antonin a obtenu son propre contrat de création de route, de récolte et de transport. En 2017, il a décidé de passer à la méthode de longueur préétablie.

Le raisonnement d’Antonin ? Il est bien plus simple de se conformer à des réglementations environnementales en matière de perturbation des sols et de pression au sol avec une flotte de coupe à longueur préétablie. « Vous pouvez vous déplacer sur les branches, et avec un transporteur, il y a moins de dégâts qu’avec un débardeur », explique Antonin. « Il est aussi plus simple de transporter le bois du site de travail vers la scierie avec une méthode de coupe à longueur préétablie. » Avec une méthode à troncs entiers, les différentes essences sont empilées les unes sur les autres. Antonin explique que le bois du dessus doit toujours être enlevé en premier. « Même si vous auriez besoin des essences se trouvant en dessous. » Il savait également que la coupe à longueur préétablie représentait le futur de l’exploitation forestière au Québec. « C’est pour toutes ces raisons que le changement s’est imposé. »
Antonin et le responsable du district Tigercat Yannick Lapointe se sont rendus à la foire forestière internationale DEMO à Vancouver en 2016. Yannick et Antonin faisaient le tour de ce qui était à l’époque la toute dernière tête d'abattage-ébranchage 570. Antonin, qui n’avait jamais eu de tête d'abattage-ébranchage avant, n’était pas convaincu. Il se rappelle : « Yannick m’a dit que si je me lançais, il le ferait aussi, qu’il serait avec moi et ne me laisserait pas tomber. »

Pour Antonin, le moment était venu. Au début de l’année 2017, il a acheté le prototype 570, monté sur un transporteur H845D Tigercat. La machine lui a été livrée avec environ 1000 heures de fonctionnement, en raison de tests sur le terrain et démonstrations. Antonin et Yannick ont ensuite travaillé main dans la main. « Cela a été un apprentissage pour nous deux », déclare Yannick, qui se rendait régulièrement sur le terrain pour configurer et analyser la tête. Il transmettait ensuite ses conclusions au département d’ingénierie de l’usine, faisant de nombreux allers-retours pour procéder à des ajustements et des améliorations. Deux ans plus tard, fort de toutes les connaissances et de l’expérience qu’il venait d’acquérir, Antonin a acheté deux têtes d’abattage-ébranchage 570 supplémentaires, sur de nouveaux transporteurs H822E. Il a basé sa décision sur la performance, la polyvalence, le faible entretien et la disponibilité élevée dont il avait bénéficié avec la machine d’origine.


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— H822E/570 operator, Cedric Laferrière


La perspective d'un opérateur

Antonin a donné à Cédric et Kevin, ses opérateurs d’abatteuse-façonneuse H822E/570, l’opportunité de devenir partenaires en partageant la propriété des machines. « Je veux leur donner une chance de devenir eux-mêmes exploitants », explique Antonin. « Cela me permet également de m’assurer de garder les meilleurs opérateurs auprès de moi. »

Cédric Laferrière, opérateur de 29 ans, conduit des équipements forestiers depuis dix, donc six avec Forestier Beauséjour et deux et demi en tant que partenaire propriétaire de la machine. Le père et le grand-père de Cédric travaillaient dans l’industrie forestière. « Je ne vais pas devenir millionnaire, mais c'est ma passion. J’adore ça », déclare-t-il.

Avant la H822E, Cédric conduisait des abatteuses-empileuses 870C, 822C et 822D Tigercat. Il était habitué à la marque Tigercat, mais pas à utiliser une abatteuse-façonneuse. « Sur le plan structurel, les séries D et E ont une géométrie similaire. Mais passer d’une abatteuse-empileuse à une abatteuse-façonneuse requiert de nombreux changements. »
Le jour de notre visite, Cédric travaillait sur une récolte en peuplement mixte. « Tout passe, des résineux de toute petite taille aux très grands pins, bouleaux jaunes ou érables allant jusqu’à 65-70 cm à la base. » Cédric doit s’assurer que les arbres ne sont pas trop tordus. Si c’est le cas, il doit les couper en pièces de la bonne taille. « J’étais impressionné par la précision des mesures de longueur, mais surtout par sa vitesse. »

Antonin ajoute : « Le plus important, c’est la fiabilité et la solidité de la tête. Il n’y a aucun temps mort. »
La gestion efficace des débris était un des objectifs essentiels de la nouvelle version de la plateforme 822E. Le compartiment moteur repensé réduit l’accumulation de débris, améliore l’accès au toit pour nettoyer les débris, et la nouvelle glissière sur la flèche réduit l’accumulation des débris dans les zones difficiles d’accès. « Je me plaignais tellement de ce problème avant. Maintenant, je suis ravi », déclare Cédric. « La machine a accumulé quelque 1 500 heures et il n’y a rien à nettoyer dans la zone de pivotement. »

Les améliorations de l’environnement de l’opérateur faisaient également partie des points essentiels de la nouvelle version. Un nouveau siège pneumatique plus grand a été ajouté pour améliorer le confort pendant les longs quarts de travail. Le siège est entièrement réglable avec un réglage de l'angle et de l'extension, un dossier inclinable et un support lombaire. « De toutes les machines que j’ai utilisées, il s'agit du meilleur siège que j’ai connu », confirme Cédric.
Cédric aurait bien aimé un peu plus de stabilité, mais il comprend qu’il s'agit d’un compromis nécessaire pour une machine compacte à déport presque nul pour la récolte sélective. « Si je veux plus de stabilité, il faut que je me tourne vers une 855E. » Pour lui, il est plus important de bénéficier d’un déport presque nul. Avant de nous dire adieu, Cédric ajoute : « Continuez à écouter les exploitants comme vous le faites déjà. »

Antonin est également impressionné par la manière dont Tigercat réagit aux commentaires. « Quand j’ai un problème et que j’en parle, vous me recontactez pour me proposer le changement nécessaire assez rapidement. »

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Abatteuse-façonneuse H822E au Québec


Regardez l'abatteuse-façonneuse Tigercat H822E dotée de la tête d'abattage-ébranchage 570 Tigercat en train d’abattre et de façonner des bois variés dans la région de Lanaudière au Québec.


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